L’homme soupçonné d’avoir tiré à deux reprises sur la gendarmerie de Chablis (Yonne) sera jugé le 3 septembre prochain. Présenté au tribunal d’Auxerre, l’auteur présumé des tirs contre la gendarmerie de Chablis (Yonne), dimanche 6 juillet, a demandé un délai pour préparer sa défense. D’ici à la prochaine audience, le procureur de la République Grégory Leroy a demandé son placement en détention provisoire.
Pour justifier cette demande, le procureur a décrit une « personnalité agressive et rétive à l’autorité« , qui a « déversé une forme de haine contre la gendarmerie« . « C’est un facteur de passage à l’acte qu’on ne peut pas minorer« , a-t-il ajouté, notant que « rien n’y fait avec lui« .
Un casier judiciaire déjà bien fourni
Pour cause, le prévenu possède neuf mentions à son casier judiciaire. Il a été condamné une première fois en 2013 pour des délits routiers, puis pour outrage et rébellion envers une personne dépositaire de l’autorité publique. Il a ensuite écopé de 20 mois de prison pour violences avec arme, mais a recouvré la liberté en décembre 2024 après la prononciation d’un non-lieu.
« Si on retourne tout chez moi, c’est vrai que je me sens persécuté »
Le parcours et le profil psychologique de l’homme ont brièvement été évoqués. L’on apprend que le père du prévenu a été condamné en 2001 à 21 ans de réclusion criminelle, pour avoir tué un éducateur et la nourrice de ses enfants.
Consommateur « de produits toxiques« , le suspect est par ailleurs décrit comme « impulsif » par un expert psychiatre. Ce dernier affirme par ailleurs que le prévenu se sentirait « persécuté par les autorités« . « Je ne me sens pas persécuté« , répond l’intéressé dans la foulée. « C’est juste que si on retourne tout chez moi, c’est vrai que je me sens persécuté. » Poursuivi pour « dégradations graves par moyens dangereux« , il encourt jusqu’à 10 ans de prison.
Source : France 3