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MORT D’ADAMA TRAORÉ: LE PARQUET DE PARIS DEMANDE UN NON-LIEU


Le destin du jeune homme de 24 ans a pris fin le 19 juillet 2016, peu de temps après qu’il a été appréhendé par les autorités. Après plusieurs années d’enquête sur le décès d’Adama Traoré au sein de la gendarmerie de Persan (Val-d’Oise) en juillet 2016, le parquet de Paris a formulé une demande de non-lieu ce mercredi, selon une source proche du dossier, confirmant ainsi une information de l’AFP.

Étant donné qu’aucune personne n’a été mise en examen dans cette affaire, qui est devenue un symbole des violences policières, cette requête était attendue.

La décision finale concernant un éventuel non-lieu ou une poursuite des investigations est désormais entre les mains des juges d’instruction en charge de l’affaire.

Suite à un réquisitoire exhaustif de 71 pages, le parquet a conclu, après avoir mené des investigations approfondies, qu’il n’y avait aucune charge à retenir contre les gendarmes. Les avocats des gendarmes, Me Rodolphe Bosselut, Pascal Rouiller et Sandra Chirac-Kollarik, se sont réjouis de cette décision dans un communiqué, affirmant que les motivations étaient claires et qu’il n’y avait aucune ambiguïté quant à leur innocence.

Pour la famille, le « plaquage ventral » a été fatal

Le défunt, Adama Traoré, un jeune homme noir âgé de 24 ans, a trouvé la mort le 19 juillet 2016 dans la caserne de Persan, environ deux heures après son arrestation dans sa ville de Beaumont-sur-Oise, à la suite d’une course-poursuite, par une journée de canicule où le thermomètre frôlait les 37°C.

Soutenus par Assa Traoré, la grande sœur d’Adama Traoré et militante, les proches du jeune homme tiennent les militaires pour responsables de sa disparition et ont fait de son décès un symbole de la lutte contre les violences policières et le racisme. L’enquête a été marquée par une longue bataille d’expertises contradictoires entre les différentes parties.

La famille de la victime accuse les militaires d’avoir pratiqué un « plaquage ventral », en se basant sur les déclarations initiales de l’un des gendarmes, selon lequel Adama Traoré « a pris le poids de nos corps à tous les trois » lors de son arrestation. Ils accusent également les gendarmes de ne pas avoir porté secours au jeune homme.

Selon des expertises, un « coup de chaleur » est en cause

Adama Traoré avait été pris de malaise dans leur véhicule avant de décéder dans la cour de la gendarmerie de la ville voisine de Persan. Il avait été laissé menotté jusqu’à l’arrivée des pompiers.

D’après un rapport publié en janvier 2021 par quatre experts belges, confirmé en août 2022 par un complément d’expertise, son décès a été causé par un « coup de chaleur » qui n’aurait toutefois « probablement » pas été mortel sans son interpellation par les gendarmes, qui l’avaient menotté alors qu’il se débattait allongé sur le ventre.

Les trois gendarmes ayant procédé à son arrestation avait été placés en novembre 2018 sous le statut intermédiaire de témoin assisté pour l’infraction de non-assistance à personne en péril.
Source BFMTV

Rédigé par pandore

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