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La manifestation contre l’A69 est interdite par la préfecture ce week-end. La sécurité sera particulièrement renforcé

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Plusieurs milliers de personnes sont attendues ce week-end dans le Tarn pour une nouvelle mobilisation contre l’autoroute A69, malgré une interdiction préfectorale. Le rassemblement, baptisé « Turboteuf », vise à protester contre le projet controversé de 53 km de voie rapide entre Castres et Toulouse. L’arrêté du préfet Laurent Buchaillat, en vigueur du 3 au 7 juillet, interdit toute manifestation dans 17 communes du département, évoquant des « risques manifestes de troubles graves à l’ordre public » et des « violences graves et répétées » lors de précédentes actions.

Les organisateurs maintiennent l’évènement

Les organisateurs, dont le collectif écologiste Les Soulèvements de la Terre, maintiennent toutefois l’événement, arguant qu’il se tiendra sur un terrain privé. Ils dénoncent une tentative de «criminalisation » du mouvement et une atteinte aux libertés démocratiques. Selon eux, le gouvernement utilise une « rhétorique répressive » pour étouffer un mouvement qu’ils qualifient de « massif et populaire ».Depuis le début des travaux au printemps 2023, la contestation contre l’A69 s’est intensifiée : grèves de la faim, occupations de ZAD, actions en justice, et manifestations parfois tendues. En février 2025, le tribunal administratif de Toulouse avait suspendu les travaux, estimant qu’il n’existait pas de raison impérative d’intérêt public majeur justifiant l’impact environnemental. Mais cette décision a été partiellement contournée par une reprise du chantier autorisée fin mai par la cour administrative d’appel de Toulouse, et une proposition de loi, actuellement en cours d’adoption, vise à légitimer rétroactivement les autorisations environnementales.

La sécurité sur les dents

Face à la mobilisation annoncée, la préfecture prévoit un dispositif sécuritaire renforcé, avec l’interdiction de transport de carburants ou matériaux combustibles. Les autorités déplorent aussi l’absence de responsable légal identifié pour l’événement et soulignent la circulation de messages appelant à des actes violents.Le contexte reste tendu, notamment après des actes malveillants visant des opposants au projet ces derniers jours. Cette mobilisation « Turboteuf » est la quatrième d’envergure après celles de 2023 et 2024, certaines ayant dégénéré en affrontements. Le week-end s’annonce donc à haut risque dans le Tarn, théâtre d’un bras de fer entre militants écologistes, autorités locales et partisans de l’infrastructure.

Rédigé par pandore

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