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C’est une affaire qui glace le sang et relance les inquiétudes autour des dérives du commerce en ligne. Mercredi 5 novembre, un homme de 47 ans s’est présenté de lui-même à la gendarmerie de Saint-Clair-du-Rhône (Isère), portant sous le bras deux sacs contenant des poupées à caractère pédopornographique achetées sur la plateforme Shein. Selon Le Progrès, ce salarié sans antécédent judiciaire a reconnu les avoir commandées en juillet et en octobre dernier, pour 300 euros chacune, bien avant que la polémique sur la vente de ces objets ne fasse scandale.
Lors de sa garde à vue, le quadragénaire a également admis avoir téléchargé et visionné de manière compulsive des images et vidéos pédopornographiques. La perquisition menée à son domicile a révélé un univers particulièrement inquiétant : l’homme vivait entouré de vêtements d’enfants et portait quotidiennement des couches-culottes. Selon les enquêteurs, il aurait construit tout un environnement tourné vers la mise en scène de ses fantasmes pédophiles.
« Je suis dangereux »
Devant le juge des libertés et de la détention du tribunal judiciaire de Vienne, ses déclarations ont sidéré la salle. « Lorsque je suis seul, je suis dangereux. Je peux encore tenir trois mois », a-t-il affirmé, laissant craindre un passage à l’acte imminent. L’homme a toutefois assuré n’avoir jamais agressé d’enfant.
Inconnu jusqu’ici des services de justice, il a été mis en examen pour « détention, importation et acquisition d’images ou représentations d’un mineur à caractère pédopornographique » et placé en détention provisoire. Une expertise psychiatrique doit déterminer son degré de dangerosité et sa capacité de discernement.
Cette affaire jette une nouvelle lumière crue sur la plateforme Shein, déjà critiquée pour ses pratiques commerciales opaques. Après les révélations concernant la présence de poupées à caractère pédopornographique en vente sur son site, l’entreprise chinoise a assuré avoir retiré les produits incriminés.
