L’enchaînement des événements en Indre-et-Loire, entre interpellations liées au trafic de stupéfiants à Amboise et menaces directes contre la gendarmerie, révèle la dérive dangereuse d’un milieu criminel prêt à tout. Le 21 novembre, la caserne Raby, cœur opérationnel du groupement départemental de gendarmerie à Tours, a été visée par des menaces jugées suffisamment sérieuses pour imposer un dispositif de sécurité renforcé.
Quelques jours plus tôt, le lundi 17 novembre au petit matin, les gendarmes avaient frappé un grand coup : sept individus suspectés d’alimenter un trafic de drogue structuré dans le quartier Malétrenne-Plaisance, à Amboise, étaient interpellés dans une opération minutieusement préparée. Ce travail de plusieurs semaines, mené sous l’égide du parquet de Tours depuis septembre, mobilisait des unités spécialisées de Raby – notamment les pelotons de surveillance et d’intervention – appuyées par des renforts du Loir-et-Cher.
Réaction rapide et ferme
L’arrestation de cette équipe de trafiquants a manifestement déclenché une réaction d’une inquiétante légèreté, presque d’une inconscience totale, de la part du réseau visé. Menacer ouvertement une caserne, symbole même de l’autorité républicaine, illustre le degré de fébrilité et de déconnexion de ces acteurs du narcotrafic, prêts à défier frontalement les forces de l’ordre. Mais la réponse de la gendarmerie, ferme, rapide et coordonnée, a permis d’écarter le risque en quelques heures. Le danger s’est dissipé sans incident, démontrant la capacité de réaction d’unités entraînées à faire face aux intimidations.
Dans le même temps, l’affaire a continué à avancer sur le volet judiciaire. Vendredi 21 novembre, huit personnes liées au dossier ont été présentées à la justice. Deux adultes ont été condamnés : l’un à deux ans de prison dont quatorze mois assortis d’un sursis probatoire, l’autre à deux ans dont un ferme aménagé sous bracelet électronique. Tous deux se voient interdire de paraître à Amboise et de contacter les autres mis en cause.
Autour d’eux gravitaient des « petites mains » du trafic : trois hommes et une femme, nés entre 1997 et 2003, ayant reconnu leur rôle de revendeurs lors d’une procédure de comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité. Deux mineurs de 16 ans ont également été déférés, bientôt rejoints devant le tribunal pour enfants par un troisième adolescent.
