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Accusé de diffamation par un maire, l’ex-capitaine de gendarmerie Hervé Moreau relaxé : « Je suis très heureux »

En 2020, Hervé Moreau, alors capitaine de gendarmerie, publiait un ouvrage retraçant son expérience dans la région de Beaune en Côte d’Or. L’officier avait sorti un livre polémique « Vérités d’un capitaine de gendarmerie », action conduisant directement à la sanction la plus forte prise par sa direction et la ministre des Armées de l’époque ; un blâme et 40 jours d’arrêt. Sa hiérarchie lui reprochait de ne pas avoir respecté son devoir de réserve. En parallèle, un maire côte-d’orien avait porté plainte pour diffamation s’estimant victimes d’allégations de la part du capitaine Moreau.

Après 28 mois de procédure, l’ex officier vient donc d’être relaxé. Nous avons recueilli sa réaction alors qu’il se trouve à l’étranger : 

« J’ai pris connaissance du délibéré du tribunal judiciaire de DIJON, statuant en chambre correctionnelle. 

Je suis très heureux d’avoir été relaxé des faits de diffamation publique à l’encontre de M Jean-Paul ROY, maire de MEURSANGES et Vice-Président de la Communauté d’Agglomération Beaune Côte et Sud. 

Cet élu s’était constitué partie civile (en tant que particulier) en novembre 2020 et avait porté plainte contre moi, pour diffamation publique, au regard des pages 161 à 165 de mon livre « Vérités d’un capitaine de gendarmerie », publié en octobre 2020.

Il y était fait mention d’une enquête préliminaire et de la mise en garde à vue, en juin 2016, « d’un élu de l’arrondissement de BEAUNE » au regard de faits délictuels d’abus de faiblesse sur personne vulnérable. J’étais alors Commandant en Second de la Compagnie de Gendarmerie de Beaune et j’avais supervisé la garde à vue prise par la Brigade des Recherches à son encontre. Cette garde à vue clôturait de longues investigations judiciaires et elle avait été autorisée par le Procureur de la République. En évoquant cette affaire dans mon premier ouvrage, je n’ai fait que raconter le déroulement de la garde à vue, en m’attachant néanmoins et tout particulièrement à ne pas citer le nom et à préserver l’anonymat de cet élu. 

image d’archive

Le président du tribunal et les deux juges assesseurs après avoir lu à l’audience les six pages dont il est question m’ont questionné et ont écouté les plaidoiries des avocats de Mr ROY et de mon avocate pendant près de trois heures. Je remercie le tribunal d’avoir conservé sa neutralité et j’en suis très heureux. 

Il est à préciser que le ministère public en la personne de Madame la substitut du Procureur n’avait requis aucune peine.

Le tribunal, ce jour, me rend justice et proclame mon innocence. Je l’en remercie. 

Il est à noter que j’avais fait mention, à la fin de mon premier livre « Vérités d’un capitaine de gendarmerie », de mon souhait d’être candidat aux élections législatives de juin 2022. On peut penser comme l’a précisé mon avocate à l’audience que c’est ici que se situe la véritable motivation de cette affaire. Il n’est en effet pas impossible de penser, sans pouvoir l’affirmer, que l’entourage politique de M. Jean-Paul ROY, désireux de s’opposer à ma candidature, ait voulu instrumentaliser la justice. Il est ainsi très possible qu’il ait été incité à porter plainte contre moi pour diffamation dans l’espoir d’obtenir une condamnation à l’encontre de l’ancien capitaine de gendarmerie que je suis, totalement vertueux, intègre et inattaquable. Voilà ce qu’il en est de ce monde politique. J’affirme aujourd’hui que je ne renoncerai jamais à porter la vertu en dépit des perfidies et que je serai à nouveau candidat, envers et contre tout. J’apporterai, avec d’autres, la droiture, l’Honnêteté et l’intégrité dans cet univers méprisable et cela fera grand bien ! » 

Photo archives LBP /Thibault SIMONNET

Rédigé par pandore

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