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Blessé, il agresse pompiers et gendarmes à Bagnères

« Les gendarmes et les pompier, je ne les aime pas, je préfère les éviter. » Non content d’être présenté en audience de comparution immédiate devant le tribunal judiciaire de Tarbes, pour outrages et violences sur personnes dépositaires de l’autorité publiques, en l’occurrence deux militaires de la gendarmerie de Bagnères-de-Bigorre, et trois pompiers volontaires, Alain D. ne met pas vraiment de bonne volonté pour arranger son cas.

« Vous avez déclaré que vous ne souhaitiez pas effectuer des heures de travail d’intérêt général, parce que vous ne seriez pas payé », s’étonne la présidente du tribunal. « Je ne veux pas travailler pour rien, je préfère encore aller en prison » confirme-t-il. « Vous imaginiez être payé pour une sanction ? », s’insurge la magistrate, qui rappelle au prévenu la gravité des faits qui lui sont reprochés.

Le samedi 19 mars, Alain D. commence à boire avec des copains dès 11 heures du matin. « On a bu quatre bières 8.6, puis je suis allé au restaurant avec un ami. Là, on a bu une bouteille de vin rosé chacun. » À l’issue du repas plus qu’arrosé, il prend la route à bord de son vélo. Seulement les réflexes n’étant plus au rendez-vous, il fait un « soleil » lors d’un freinage incontrôlé. Les pompiers sont appelés en urgence pour le secourir, tandis qu’il souffre d’une plaie sanglante à la tête. « Lorsqu’ils arrivent pour vous soigner, vous vous débattez et commencez les insultes », relate la présidente. Face à la virulence d’Alain D., les gendarmes sont appelés pour renforcer les pompiers en difficulté. Mais à la vue des uniformes bleus, le blessé furtivement calmé voit rouge. « Vous avez tenté de cracher au visage d’un pompier. Mis un coup au genou d’un gendarme, fait chuter et blessé sa collègue féminine qui a deux jours d’incapacité totale de travail. » Au total, six personnes ont été nécessaires pour maîtriser Alain D. « Et une fois à l’hôpital, où l’on vous a trouvé 2.40 g d’alcool dans le sang, vous insultez aussi le personnel soignant » ; « Je ne me rappelle pas », assure – t il face aux gendarmes et pompiers victimes, présents dans la salle d’audience.

Vœu exaucé

« En trente ans de carrière, je n’ai jamais porté plainte », déclare l’adjudant de gendarmerie Jankowiak. Il sollicite 500 euros pour le préjudice subit, qu’il souhaite reverser à une association. « J’en fais une affaire de principe, pour qu’il comprenne que derrière les uniformes, il y a des femmes et des hommes. » La substitut du procureur, Aurore Davy, qualifie l’attitude d’ Alain D. de lamentable. « Vous pouvez être rassuré, je ne comptais pas requérir des heures de Travail d’intérêt général. J’espère que votre vœu sera exaucé, puisque je demande au tribunal de vous condamner à 24 mois d’emprisonnement, dont six assortis d’un sursis probatoire de deux ans, avec mandat de dépôt. » En sus de l’annulation de son permis de conduire et diverses obligations de soins. À l’issue d’un bref délibéré, le tribunal condamne Alain D. à 18 mois de prison, dont 9 avec sursis, et l’annulation de son permis de conduire. Il devra verser 300 euros d’indemnisation à chaque gendarme, et 200 pour les pompiers. Sonné, il est conduit à la maison d’arrêt de Tarbes pour purger la partie ferme de sa peine.

SOURCE : LA NOUVELLE REPUBLIQUE DES PYRENEES

Rédigé par pandore

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