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Un enseignant décapité près d’une école à Conflans-Saint-Honorine

French President Emmanuel Macron (2R) flanked by French Health and Solidarity Minister Olivier Veran speaks with a staff as he visits the CORRUSS center (Centre operationnel de regulation et de reponse aux urgences sanitaires et sociales) focused on the novel Coronavirus (Covid-19) outbreak on March 3, 2020 in Paris. (Photo by Bertrand GUAY / POOL / AFP)

Un enseignant a été décapité en fin d’après-midi, vendredi 16 octobre, à Conflans-Saint-Honorine (Yvelines), et son agresseur présumé a été tué par balles par la police dans la ville voisine d’Eragny (Val-d’Oise) quelques instants plus tard.

Le Parquet national antiterroriste (PNAT) a annoncé être saisi. L’enquête a été ouverte pour « assassinat en relation avec une entreprise terroriste » et « association de malfaiteurs terroriste criminelle », selon le PNAT. La sous-direction antiterroriste (SDAT) de la police judiciaire et la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) ont été saisies.

La victime, un enseignant d’histoire-géographie

Des policiers de la brigade anticriminalité ont été appelés car un homme suspect rôdait sur les lieux. Sur place, ils ont découvert la victime, un professeur d’histoire-géographie de l’établissement scolaire.

Les policiers ont alors tenté d’interpeller un homme qui les menaçait avec une arme blanche dans la commune d’Eragny, toute proche, et ont fait feu sur lui. Il aurait crié « Allah Akbar ! » avant d’être abattu. Sa mort a été confirmée au Monde par une source judiciaire. Un périmètre de sécurité a été installé et le service de déminage appelé, en raison d’une suspicion de gilet explosif.

Un message de revendication

Selon les informations du Monde, un document d’identité a été retrouvé sur l’homme abattu par la police, indiquant une nationalité russe et un âge de 18 ans. Ce document laisse à penser que le jeune homme était d’origine tchétchène, mais les enquêteurs ne sont pas certains à ce stade que cette pièce d’identité était bien celle de l’homme tué.

Un message revendiquant l’attaque a été publié, vendredi soir, sur un compte Twitter quelques minutes après le drame. Ce compte avait, selon une source judiciaire au Monde, une kunya (surnom musulman) de quelqu’un se revendiquant comme tchétchène.

A ce stade, les enquêteurs ne sont toutefois pas encore en mesure de dire s’il a bien été envoyé par le jeune homme tué par les forces de l’ordre. Le message publié s’adressait à « Macron, le dirigeant des infidèles », avant de poursuivre : « J’ai exécuté un de tes chiens de l’enfer, qui a osé rabaisser Mohammad ».

La victime aurait mené, en classe, une intervention sur la liberté d’expression en lien avec les caricatures de Mahomet, ce qui a participé, selon les informations du Monde, à la décision du PNAT de se saisir de l’enquête. Après cet épisode, une plainte avait été déposée par un ou des parents d’élèves, le 5 octobre. L’affaire avait été signalée et portée à la connaissance du renseignement territorial, selon les informations du Monde.

DECLARATION D’EMMANUEL MACRON

« Un de nos concitoyens a été assassiné aujourd’hui parce qu’il enseignait, parce qu’il apprenait à des élèves la liberté d’expression, la liberté de croire et de ne pas croire. Notre compatriote a été lâchement attaqué, a été la victime d’un attentat terroriste islamiste caractérisé », a déclaré Emmanuel Macron devant le collège du Bois d’Aulne ce vendredi soir.

Après avoir adressé une pensée aux proches de la victime, ainsi qu’à ses collègues, il a tenu à saluer la proviseure de l’établissement « qui a tenu à toutes les pressions, a exercé son métier, fait son devoir avec un dévouement remarquable » ces dernières semaines. 

Il s’est également adressé à tous les enseignants de France pour leur dire « que la Nation sera à leurs côtés aujourd’hui et demain pour les protéger, les défendre, leur permettre de faire leur métier qui est le plus beau qui soit, faire des citoyens libres ». Le président a souligné que la bataille de la République était bien celle de « faire de nos enfants, d’où qu’ils viennent, qu’ils croient ou ne croient pas, quelle que soit leur religion, des citoyens libres ». « Cette bataille c’est la nôtre, et elle est existentielle. »

Emmanuel Macron a ensuite souligné le « courage exceptionnel » de l’ensemble des forces de l’ordre.

Enfin, il appelé d’une voix déterminée, empreinte de colère, à l’unité des Français et martelé que « tous et toutes, nous ferons bloc… Ils ne passeront pas ». « L’obscurantisme et la violence qui l’accompagne ne gagneront pas. Ils ne nous diviseront pas. »

Rédigé par pandore

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