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Diverses opérations de fouille ont déjà été orchestrées dans les zones potentielles où la disparition a eu lieu. Un appel à témoins a été diffusé. Une nouvelle recherche a été menée ce mardi matin, la mère de Lina témoignant de sa « profonde affliction », et une enquête a été lancée pour « disparition inquiétante ».
Une nouvelle recherche ce mardi Qu’est-il advenu de Lina, une adolescente sans antécédents particuliers, portée disparue en Alsace ?
Cette jeune fille de 15 ans, résidant près de Sainte-Blaise-La-Roche (Bas-Rhin), n’a plus donné signe de vie depuis samedi. Le parquet de Saverne a annoncé, lundi 25 septembre, l’ouverture d’une enquête pour « disparition inquiétante ».
Près de 400 individus se sont rassemblés mardi matin pour participer à de nouvelles recherches à Saint-Blaise-la-Roche, petit village du Bas-Rhin où une adolescente de 15 ans a disparu samedi.
Répartis en groupes distincts, les volontaires ont parcouru les alentours, explorant les champs le long de la rivière la Bruche, les zones boisées escarpées, ainsi que les talus près de la voie ferrée, dans cette localité située au pied du massif des Vosges.
La mère, profondément affectée, ainsi que le père de Lina, ont pris part à la quête. Celle-ci s’est terminée vers 13h30, les gendarmes remerciant les volontaires et les renvoyant chez eux. Les autorités n’ont pas encore précisé si d’autres recherches seraient organisées ultérieurement. La procureure de Saverne, Aline Clérot, tiendra une conférence de presse mardi à 17 heures pour faire le point.
« Je la connais très bien, il était important pour moi de participer », a confié en début de matinée Thibault, un ami de Lina qui a préféré ne pas divulguer son nom de famille.
« Je suis abasourdi depuis deux jours, deux jours que je n’arrive pas à y croire. Elle m’a encore écrit vendredi », a ajouté Thibault, exprimant ses propos au passé. « Elle avait un grand cœur, une âme généreuse, une mentalité admirable, toujours prête à savourer les bonnes choses. Elle était très attachée à sa mère, elle prenait toujours soin de ne pas la décevoir, et je ne crois absolument pas qu’elle aurait décidé de partir sans prévenir. »
Une retraitée venue apporter son aide témoigne de son affliction
« Je suis profondément bouleversée, bouleversée qu’une telle situation puisse se produire dans notre petite vallée… On ne s’imagine jamais que de telles circonstances puissent survenir, et pourtant », déclare de son côté Françoise Latunur, une retraitée de 74 ans venue apporter son aide. « Donc, nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir, et nous gardons toujours l’espoir qu’elle donnera de ses nouvelles, cette petite Lina. »
D’après son ami Thibault, l’adolescente a commencé une formation en CAP aide à la personne cette année, dans un établissement situé à quelques kilomètres de Saint-Blaise-la-Roche, la petite commune où elle réside, à environ soixante kilomètres au sud-ouest de Strasbourg. Ses parents sont séparés, sa mère est infirmière, et Lina semble ne plus avoir beaucoup de contact avec son père.
Un terrain accidenté, l’enquête confiée à la Gendarmerie, section de recherche de Strasbourg
L’enquête a été confiée à la Gendarmerie, section de recherche de Strasbourg, en collaboration avec le groupement de gendarmerie du Bas-Rhin. Une source au sein de la gendarmerie rapporte que 35 gendarmes sont engagés dans les opérations de recherche, avec l’assistance de chiens de la race Saint-Hubert, tandis qu’une vingtaine de gendarmes travaillent sur l’enquête. Les forces de l’ordre étaient également accompagnées par des équipes cynophiles et un hélicoptère.
Plusieurs fouilles avaient déjà été menées dans les zones potentielles de la disparition, dimanche et lundi, impliquant notamment une équipe cynophile, ainsi qu’une quête et la surveillance aérienne de la zone par un hélicoptère et des drones.
Lundi après-midi, 130 personnes avaient déjà participé à une recherche, « encadrées par la gendarmerie et assistées par un hélicoptère équipé de caméras thermiques », avait précisé le parquet de Saverne.
« Je ne connais pas personnellement la famille, mais je suis familier avec la topographie des lieux », témoignait Gilles Bondoux, 60 ans, venu de La Broque, à une dizaine de kilomètres de là. « Le terrain est très accidenté, il y a de nombreux ruisseaux, des étangs. C’est une région de moyenne montagne, avec une grande forêt. Les habitants du coin ont l’habitude de randonner sur les petits sentiers, et il y a aussi une population importante de sangliers. »
Selon les premières vérifications, la jeune fille n’a « pas pris le train », indique la procureure de Saverne, Aline Clérot. L’adolescente « n’avait jamais été signalée comme fugueuse jusqu’à présent, d’après les premiers entretiens », précise la magistrate. Patricia Simoni, maire de Plaine, commune voisine de Sainte-Blaise-la-Roche, a décrit, dans une interview avec BFMTV, Lina comme « une enfant normale, sans histoire, douce, gentille et souriante ».
La jeune fille devait se rendre à pied depuis son domicile jusqu’à la gare de Sainte-Blaise-La-Roche, à trois kilomètres, pour rejoindre Strasbourg et retrouver un ami qui, en ne la voyant pas arriver, a donné l’alerte.
« Une immense douleur »
La mère de Lina, Fanny, a pris la parole en début de soirée lundi et a précisé que sa fille avait envoyé un « message à son petit ami vers 11h20 ». « C’est la dernière fois que nous avons eu des nouvelles d’elle », a-t-elle ajouté, en détaillant les vêtements que portait sa fille : « elle était habillée d’une doudoune blanche courte, d’une robe grise et de baskets hautes blanches ».
Fanny a également exprimé sa gratitude envers toutes les personnes participant aux recherches. Émue, elle a évoqué la « douleur insupportable de ne plus avoir son enfant à ses côtés » : « Je veux retrouver ma fille, je veux qu’elle soit près de moi. Je ne souhaite pas cela à quiconque, c’est une douleur immense. »
Toute personne susceptible de détenir des informations est priée de contacter la gendarmerie de Schirmeck au plus tôt, en composant le numéro suivant : 03 88 97 04 71.
Sources : Le Figaro et BFMTV
