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2 FRANÇAIS SUR 3 CONSIDÈRENT QUE LA SITUATION S’EST DÉGRADÉE

Selon le sondage BFM TV réalisé par l’institut Elabe ils sont 65% de français à juger que le bilan sécuritaire d’Emmanuel Macron est négatif. Un chiffre qui grimpe à 81% pour les électeurs de Marine Le Pen et à 79% chez ceux de Jean-Luc Mélenchon. Globalement, seuls les électeurs de l’ancien ministre de l’Économie dressent un bilan majoritairement positif de cet aspect de sa politique, avec 60%.

Perception d’une situation dégradée

Pour deux Français sur trois, nous apprend cette enquête d’opinion, la situation actuelle en matière de sécurité des biens et des personnes s’est dégradée depuis plusieurs années. Ils sont 65% à partager ce sentiment, ce qui représente une hausse de sept points depuis le 30 août dernier.

Par ailleurs, 21% des personnes interrogées se disent souvent inquiètes pour leur propre sécurité ou celles de leurs biens, et 50% déclarent avoir cette impression de temps en temps.

Opinion divisée sur les mesures à prendre

Pour enrayer ce sentiment d’insécurité, 51% des Français prônent une application réelle des peines prononcées lors des condamnations, et 43% veulent que le Code pénal soit durci, ce qui représente une diminution d’un point depuis le mois d’août dernier. 35% des personnes souhaitent que la présence policière sur le terrain soit renforcée.

À Montpellier, Emmanuel Macron a promis de maintenir son objectif de 10.000 policiers supplémentaires d’ici 2022, et a assuré que « chaque Français verra(it) plus de bleu sur le terrain en 2022 qu’en 2017. Ça rassure les gens, ça dissuade les délinquants », a-t-il soutenu. Interrogés sur cet engagement, 63% des Français jugent que cette hausse n’est pas crédible.

30% des personnes sondées veulent un renforcement des cours d’instruction morale et civique à l’école, et 22% souhaitent que la formation des policiers soit améliorée. Ils sont 21% à souhaiter un renforcement de la vidéosurveillance, 20% à prôner un meilleur équipement des forces de l’ordre, 17% à vouloir la construction de places de prison supplémentaires.

12% des sondés avancent également la piste du renforcement des services de renseignement et 7% défendent l’armement de la police municipale.

Renforcer la législation contre le trafic de drogue

Alors qu’Emmanuel Macron a déclaré au Figaro vouloir « éradiquer par tous les moyens » les trafics de drogue et « ne laisser aucun répit aux trafiquants », 79% des personnes interrogées par l’institut Elabe jugent que les peines en la matière ne sont pas suffisamment sévères, et 57% ont la même perception au sujet de la consommation de stupéfiants.

Le Figaro revient, pour sa part, sur les renforts prévus d’effectifs de police et de gendarmerie en France : Annonce faite par Emmanuel Macron en déplacement lundi 19 avril à Montpellier en compagnie de son ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin :

500 militaires pour la gendarmerie

Jusqu’ici, les premières vagues de renfort avaient été attribuées en majorité à la lutte antiterroriste, à la police aux frontières aux prises à la pression migratoire ou encore à la police judiciaire, qui doit faire aux trafics de drogue. «Le temps de la sécurité publique et de la police du quotidien est maintenu venu pour lutter contre les phénomènes de violence qui empoisonnent le quotidien de nos concitoyens, reprend un conseiller ministériel. Au sortir du quinquennat, il y aura plus d’effectifs dans chaque commissariat de France qu’à l’arrivée d’Emmanuel Macron au pouvoir. C’est un engagement que nous tiendrons.»

Depuis des mois, le ministre de l’Intérieur, parfois aiguillonné par des faits divers, prend son bâton de pèlerin pour distribuer des renforts au gré de ses déplacements. «Saupoudrage», grincent ses détracteurs. «On ne fait que répondre au besoin très fort que l’on sent à chaque déplacement», rétorque-t-on place Beauvau. Ce qu’un cadre appelle «l’effet de rattrapage» a commencé dans les grandes agglomérations comme à Lille qui a bénéficié d’un appui de 117 policiers, à Lyon (+135) ou encore Marseille, où 100 policiers de plus viendront en appui en 2021 à leurs collègues pour lutter contre les points de deals qui rongent la ville. Au total, les Bouches-du-Rhône bénéficieront d’un complément de 300 hommes. Le ministère de l’intérieur travaille actuellement avec les élus de la cité phocéenne pour tenter d’instaurer une logique de «contrat de sécurité intégrée», fondée sur un principe «donnant-donnant». En clair, la ville fournit une offre de logement aux policiers, recrute des agents municipaux et étoffe son offre de vidéosurveillance en contrepartie de renforts. Cette logique a déjà été adoptée par Toulouse, qui a ainsi décroché un bonus de 98 gardiens de la paix.D’autres villes, déjà bien servies en effectifs, vont recevoir de nouveaux effectifs. C’est le cas de Grenoble, où le maire écologiste a déserté le terrain de la sécurité, qui va recevoir d’un nouveau coup de pouce de 14 effectifs en mai puis 33 autres en septembre prochain. Toujours selon nos informations, Metz, Creil, Strasbourg ou encore Le Havre vont aussi bénéficier d’une sérieuse bouffée d’oxygène. Le ministère de l’Intérieur prévoit aussi de faire des annonces pour la gendarmerie, qui gagnera 500 militaires en 2021, mais aussi pour la préfecture de police de Paris. À elle seule, la «PP» bénéficiera de 1823 gardiens de la paix sorties d’école cette année. Selon un dernier bilan, près de 6200 policiers et gendarmes ont été recrutés depuis le début de la mandature. L’exécutif assure mettre les bouchées doubles pour tenir la promesse présidentielle de 10.000 renforts.

SOURCE : SONDAGE BFMTV-SECURITE et Le Figaro.

Rédigé par pandore

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