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Gendarmes tués dans le Puy-de-Dôme : Je ne veux pas qu’on étouffe l’affaire, une des veuves témoigne

Dans la nuit du 22 au 23 décembre 2020, trois gendarmes étaient abattus par un forcené dans la commune de Saint-Just, dans le Puy-de-Dôme, alors qu’ils intervenaient pour porter secours à une femme menacée par son compagnon. Trois mois après le drame, Séverine Morel, la veuve du lieutenant Cyrille Morel, tué à 45 ans, sort du silence.

« Je ne veux pas qu’on étouffe l’affaire », explique-t-elle à « La Montagne ». Dans un témoignage poignant, publié ce 19 mars, la mère de famille raconte sa peine et son combat pour connaître la vérité sur ce qu’il s’est passé dans ce hameau isolé où son époux, le brigadier Arno Mavel, 21 ans et l’adjudant Rémi Dupuis, 37 ans, ont succombé. Et où un quatrième gendarme a été blessé. « On n’a toujours pas de réponse, c’est insupportable. Je ne sais même pas comment, ni quand, mon mari est arrivé sur place ce soir-là… »

« C’est difficile d’avoir des informations »

Appelés pour des faits de violence sur conjoint peu après minuit, les militaires de la compagnie d’Ambert se sont retrouvés face à un homme lourdement armé qui les a pris pour cible avant de s’enfuir. Le tireur, Frédérik Limol, 48 ans, avait été retrouvé mort dans son véhicule.

Rapidement, le procureur de la République avait évoqué « une véritable scène de guerre » avec « des centaines de douilles, la maison incendiée, un individu surarmé ». Quelques jours après le drame, l’ex-épouse du tireur affirmait quant à elle avoir lancé l’alerte « des dizaines de fois » sur la dangerosité de son ex-compagnon, sans jamais être entendue.

« On a le sentiment qu’on les a envoyés à la morgue »

« Ils savaient qu’il était armé, mais pas autant, sinon ils n’y seraient pas allés comme ça », lance aujourd’hui Séverine Morel, qui s’est constituée partie civile mi-janvier « pour avoir accès au dossier » : « La gendarmerie, c’est une grande famille, mais quand il se passe quelque chose comme ça, c’est difficile derrière d’avoir des informations. »

Trois mois après, ses larmes coulent toujours. Mais aujourd’hui, elle veut savoir, elle veut comprendre. Pour elle, pour ses enfants. Mais aussi, et surtout, pour qu’on n’oublie pas et pour qu’aucune autre famille n’ait un jour à vivre un tel drame.

SOURCE : SUD OUEST/LA MONTAGNE

Rédigé par pandore

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