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Cruauté envers les animaux :

9504 infractions liées à des actes de cruauté sur des animaux en un an. C’est le bilan que vient de dévoiler la gendarmerie. Des chiffres inédits qui alarment la SPA, à la veille de la saison des abandons.

Sévices graves

Les infractions relevées en une année par la gendarmerie pour des violences commises envers nos amis à quatre pattes prouve qu’il ne s’agit malheureusement pas d’un épiphénomène.

D’après une note de la gendarmerie nationale, les mauvais traitements envers les animaux sont principalement des atteintes infligées à des animaux domestiques. En l’occurrence des « sévices graves », des « privations de nourriture, d’abreuvement ou de soins » et le « maintien dans un habitat ou un environnement pouvant être cause de souffrance ».

Témoignages et constatations

« Ces infractions font suite à des plaintes déposées par des témoins de ces sévices ou des constatations faites directement par les gendarmes », explique Christophe Soullez, directeur de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales.

Le 13 mai, la justice a ainsi condamné à quatre mois de prison un maçon qui avait drogué sa chienne avec des cachets de somnifère et l’avait jetée dans les eaux froides du canal du Midi les pattes attachées avec du scotch ! L’homme a justifié son geste par le fait qu’elle perdait ses poils.

La SPA lance une campagne de sensibilisation

A elle seule, la Société protectrice des animaux (SPA) a mené plus de 14 500 enquêtes l’an dernier, c’est 30% de plus qu’en 2018. L’association se porte partie civile quand les affaires arrivent devant les tribunaux. Mais pour 9 504 infractions officiellement relevées par les gendarmes, combien de méfaits commis sans aucun témoin, dans le huis clos d’un appartement ou d’une maison ?

Le président de la SPA parle de « chiffres noirs ». « L’an dernier, nous sommes intervenus dans 400 affaires concernant des particuliers ou des professionnels accusés d’actes de maltraitance, mais quand quelqu’un tue son chien dans sa cave ou noie des chatons dans sa baignoire, comment le savoir si personne ne nous le signale ? » soupire Jacques-Charles Fombonne. Quand la SPA est alertée par téléphone, par mail ou par courrier de sévices perpétrés sur un animal, l’un des 700 délégués enquêteurs bénévoles de la société intervient pour tenter d’entrer en contact avec le propriétaire.

« C’est parfois l’ignorance qui conduit à l’absence de soins, les gens nous expliquant souvent qu’ils n’arrivent pas à gérer leur chien ou leur chat, mais cela peut aussi être lié aux conséquences des souffrances sociales de certaines familles où les animaux domestiques deviennent le maillon faible et finissent par être des souffre-douleur », constate le président de la SPA.

« Et puis il y a les vrais tordus comme ce crétin qui avait posté sur les réseaux sociaux une vidéo de ses chiens de combat en train de dévorer une portée de chatons », poursuit-il. Parce que les sévices graves constituent, au même titre que les abandons, un délit, la SPA a décidé de lancer ce jeudi sur les réseaux sociaux et lundi à la télévision une campagne de communication sur ce thème. Un quart des 46 000 bêtes abandonnées l’an dernier l’ont en effet été au cours des grandes vacances.

SOURCE : LE PARISIEN

Rédigé par pandore

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