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Disparition d’Émile au Haut-Vernet : Avancement de l’enquête huit mois après les événements

Une « simulation » est prévue aujourd’hui dans le petit hameau des Alpes-de-Haute-Provence où le jeune garçon a disparu en juillet 2023.

Cette affaire, à l’instar de l’énigme entourant la mort de Grégory Villemin il y a quatre décennies, continue de susciter fascination et intrigue. Émile, un bambin de 2 ans et demi, a disparu le 8 juillet 2023 au Haut-Vernet, dans les Alpes-de-Haute-Provence. Ce jour-là, l’enfant issu d’une famille catholique très unie a été vu pour la dernière fois vers 17h15 dans la seule rue du hameau par deux voisins dont les récits se contredisent.

Afin de déceler d’éventuelles incohérences dans les témoignages et d’avancer dans les investigations, une « simulation » est organisée aujourd’hui, jeudi 28 mars, au Haut-Vernet. Planifiée depuis plusieurs jours, elle se déroulera dans un hameau isolé du monde extérieur afin de fournir aux enquêteurs et aux magistrats un cadre de travail optimal, a expliqué le commandant du groupement de gendarmerie des Alpes-de-Haute-Provence, Pierre-Yves Bardy, à BFMTV.

Concrètement, cette opération réunira des « témoins oculaires » des événements selon une source proche de l’enquête citée par l’AFP. Programmée de longue date, elle devrait occuper une bonne partie de la journée, selon Isabelle Colombani, l’avocate du grand-père d’Émile qui avait la charge de l’enfant le jour de sa disparition. L’avocate souligne la participation de « toute la famille » de l’enfant et de « nombreux habitants du village ».

Il convient cependant de préciser qu’il ne s’agit pas d’une reconstitution, où un suspect est confronté à ses déclarations sur le déroulement des événements. En effet, depuis huit mois, l’enquête de la gendarmerie n’a pas permis d’identifier de suspect(s) dans la disparition d’Émile. Aucune mise en examen ni garde à vue n’a eu lieu depuis juillet.

Enquête pour enlèvement et séquestration

Accident, chute, enlèvement ? Aucune hypothèse n’a été écartée par les enquêteurs, bien que l’hypothèse d’une chute mortelle se soit affaiblie après de multiples recherches organisées aux alentours du hameau, n’ayant pas abouti à la découverte d’un corps. Initialement ouverte pour disparition inquiétante en juillet, l’enquête a rapidement été confiée à deux juges d’instruction d’Aix-en-Provence puis réorientée vers des motifs criminels pour « enlèvement » et « séquestration ».

La piste du grand-père maternel d’Émile, décrit comme colérique et dont le nom avait été mentionné dans une enquête sur des violences et des agressions sexuelles présumées dans une école privée religieuse du Pas-de-Calais au début des années 1990, est toujours examinée « au même titre que les autres », selon une source proche du dossier citée par l’AFP.

Les pistes explorées ont été nombreuses ces derniers mois. Celle des ouvriers ayant travaillé dans une maison voisine le jour de la disparition, examinée mi-mars, n’est pas encore totalement écartée, bien qu’elle n’ait pas fourni d’éléments probants jusqu’à présent, rapporte BFMTV.

Exploitation des données numériques

Les nombreuses perquisitions effectuées dans cette affaire depuis la disparition de l’enfant – notamment chez un jeune agriculteur de 17 ans avec qui le grand-père d’Émile s’était disputé le matin même – n’ont pas conduit à des gardes à vue. Selon une source proche de l’enquête citée par l’AFP, « près de 900 signalements ont été traités ou écartés » et « les opérations de police technique et scientifique systématiques de toute trace utile ont conduit à la réalisation de près de 300 scellés ».

En début d’année 2024, l’enquête était toujours en cours et active, selon le procureur de la République d’Aix-en-Provence. Il a souligné que l’enquête avait pris une tournure plus technique, puisque les investigations sur le terrain n’ont pas permis de déterminer les circonstances de la disparition de l’enfant. Les enquêteurs de la gendarmerie exploitent depuis plusieurs mois « l’ensemble des éléments recueillis », notamment une grande quantité de données numériques et téléphoniques provenant des personnes ayant été localisées sur place ou à proximité, dans l’espoir qu’une nouvelle piste se dessine à l’issue de la journée du jeudi 28 mars.

Rédigé par pandore

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