Imprégnée d’alcool et ayant consommé de la cocaïne, une jeune femme de 20 ans a été responsable d’un accident à Fierville-les-Parcs, impliquant deux véhicules, dont un de la Gendarmerie Nationale, rapporte le site d’information actu.fr.
Inconnue jusqu’alors des autorités policières et judiciaires, une conductrice novice a été jugée le jeudi 21 mars 2024 au tribunal de Lisieux (Calvados) pour avoir causé des blessures involontaires suivies d’Incapacité Totale de Travail (ITT), avec l’aggravante qu’elle était sous l’emprise de l’alcool et de substances illicites au moment de l’accident. La procureure a qualifié cet acte de « prise de risques délibérée ».
« Un sentiment de toute-puissance » La jeune femme de 20 ans, qui avait passé la soirée avec des amis après sa journée de travail jusqu’à 2 heures du matin, a déclaré qu’elle s’était assoupie au moment de la collision à Fierville-les-Parcs.
« Elle n’était pas endormie. Elle ressentait ce sentiment de toute-puissance induit par les stupéfiants. Elle pensait être sur sa voie, elle n’a pas dévié. »
Le passager du véhicule accidenté.
Le 5 janvier 2023 vers 8 h 30 du matin, la conductrice en question roulant sur la D51 en direction de Blangy-le-Château a quitté sa voie de circulation et a heurté de plein fouet un véhicule de gendarmerie arrivant en sens inverse. Ce dernier a été ensuite percuté par le véhicule qui le suivait.
Le passager du premier véhicule, un militaire de la gendarmerie, et la conductrice du second ont été sérieusement blessés dans la collision. Ils ont respectivement subi 5 et 7 jours d’ITT et ont nécessité des soins importants.
Dépistage positif à la cocaïne et à l’alcool
Alors qu’ils ont tous deux été testés négatifs pour l’alcool et les drogues illicites, la conductrice a été contrôlée positive à la cocaïne et à l’alcool avec un taux de 1,26 g. Admettant avoir consommé du cannabis par le passé, elle a précisé aux juges que c’était la première fois qu’elle avait pris de la cocaïne.
« Jeune adulte en formation » L’avocate de la défense a fait valoir le jeune âge de sa cliente, une « jeune adulte en formation ». « Elle venait tout juste de franchir le cap symbolique des 18 ans ; cela ne signifie pas nécessairement qu’elle est mature. »
La conductrice a été condamnée à 1 an de prison, dont 6 mois avec sursis. Elle purgera la peine ferme sous surveillance électronique. Son permis de conduire a été annulé et elle devra équiper son véhicule d’un éthylotest antidémarrage (EAD) pendant 4 mois après l’avoir repassé.
Dommages et intérêts
Elle devra verser une provision de 3 000 € à la passagère du véhicule des forces de l’ordre en attendant une expertise médicale, ainsi que 1 200 € pour les frais d’avocat, 5 000 € tous préjudices confondus à la conductrice du second véhicule et 800 € à l’agent judiciaire de l’État pour ses frais d’avocat. L’affaire sera réexaminée sur le volet civil le 17 janvier 2025.
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