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DROGUE : le Figaro vient de publier en exclusivité le classement des communes les plus affectées par le trafic et l’usage de stupéfiants

Sur la base des données officielles d’activité des services de police et de gendarmerie, Le Figaro a pu comparer les niveaux de trafic et de consommation de stupéfiants dans plus de 2200 villes.

Les auteurs de la dernière étude du Service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI) insistent sur le fait que « 90 % des mis en cause pour usage ou trafic de stupéfiants se concentrent dans moins de 10 % des communes ». Mais ils sont bien forcés de reconnaître que la France rurale est désormais affectée par le phénomène. Selon eux, « 14 % des mis en cause pour usage de stupéfiants et 11 % des mis en cause pour trafic sont localisés dans des communes rurales », situées, pour l’essentiel, en zone gendarmerie.

Les villes moyennes sont particulièrement exposées. «Pour l’usage de stupéfiants, à l’exception de Marseille-Aix-en-Provence, les unités urbaines les plus concernées comptent moins de 100.000 habitants. Pour le trafic, à l’exception de Cayenne, les unités urbaines les plus touchées comptent également moins de 100.000 habitants», écrivent les statisticiens de Beauvau.

Rappelons que les données exploitables couvrent, selon le SSMSI, «pour l’usage et le trafic de stupéfiants, respectivement 54 % et 79 % des communes, regroupant respectivement 69 % et 64 % de la population totale de la France, et respectivement 93 % et 84 % de l’ensemble des mis en cause par les services de sécurité». Et que la France est, selon l’Observatoire français des drogues et toxicomanies (OFDT), le premier pays consommateur de cannabis en Europe, avec 5 millions de consommateurs déclarés, dont 1,4 million en font un usage régulier. Sans parler de l’explosion de la consommation de cocaïne et de drogues de synthèse.

Palmarès des grandes villes les plus affectées par la drogue

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Pour les grandes conurbations, celles de plus de 100.000 habitants (42 villes au total), c’est donc Marseille, épicentre des règlements de compte à la kalachnikov, qui tient le haut du pavé, avec en 2022 plus de 15.000 mis en cause pour usage (autant ou presque que les quelque 16. 000 mis en cause à Paris) et plus de 2000 mis en cause pour trafic.

Rapporté à la population résidente, la cité phocéenne, championne de la consommation (18,25 mis en cause pour 1000 habitants), arrive 4ème au classement pour le trafic (2,51 mis en cause pour 1 000 habitants). Dans cette catégorie bien spécifique des trafics, c’est Saint-Denis, plaque tournante de la drogue du nord parisien qui prend la tête, avec un taux de mis en cause de 5,78 pour 1000 habitants, devant Toulon (3,16 mis en cause pour 1000 habitants) et Toulouse (2,61 mis en cause pour 1000 habitants).

Pour les stricts usages, en revanche, derrière Marseille, c’est Lille qui s’illustre, avec un taux supérieur à 12 mis en cause pour 1000 habitants, puis Le Havre (12,27) et Rouen (12,13). Le SSMSI note que « parmi les 10 plus grandes unités urbaines françaises, seules Bordeaux et Douai-Lens affichent moins de mis en cause pour 1000 habitants que la moyenne nationale, aussi bien pour usage que pour trafic de stupéfiants».

Les villes moyennes sont en rouge

Mais la surprise est ailleurs. Elle se niche d’abord dans le palmarès des villes moyennes (438 communes au total) : Compiègne (Oise) et son taux record de consommation de stupéfiants, avec de plus 37 mis en cause pour 1000 habitants. Trois fois plus que dans les grandes villes les plus giboyeuses ! Cette cité étudiante de l’Oise est suivie au classement par Montereau (Seine-et-Marne), Puteaux (Hauts-de-Seine), Melun (Seine-et-Marne), Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), Lunel (Hérault) ou encore La Ciotat (Bouches-du-Rhône).

image d’illustration

Rédigé par pandore

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