Le départ de Bernard Emié de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), a été annoncé lors du conseil des ministres de mercredi 20 décembre.
Il va être remplacé par le préfet Nicolas Lerner, directeur général de la sécurité intérieure (DGSI), alors que ce dernier poste reviendra à Céline Berthon, numéro deux de la Police nationale.
Bernard Emié, 65 ans, dirigeait la DGSE depuis juin 2017. Selon notre confrère de l’Opinion et spécialiste du sujet, Jean-Dominique Merchet, « à l’Elysée, on lui reprochait de ne pas avoir vu venir le coup d’Etat au Niger en août dernier, qui a provoqué le départ des troupes françaises du Sahel, pas plus que les précédents au Mali. De même, la DGSE, comme l’ensemble de l’appareil d’Etat, n’avait pas prévu l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022, contrairement aux analyses de la CIA. Ou l’annulation du contrat des sous-marins australiens, en septembre 2021. La faiblesse du renseignement français à Gaza n’a pas non plus joué pas en sa faveur ».
Qui est Céline Berthon, nommée à la tête de la sécurité intérieure ?
Nommée mercredi 20 novembre à la tête de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), Céline Berthon est la première femme de l’histoire à occuper ce poste
Elle fait, dit-on, « l’unanimité au sein de la Police nationale ». A 47 ans, Céline Berthon est la première femme à prendre les rênes de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), chargé de l’antiterrorisme et du contre-espionnage.
Un parcours sans faute pour cette femme discrète, originaire de Seine-Saint-Denis.
Cette « policière à la carrière remarquable » selon le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a gravi tous les échelons, faisant ses premiers pas de commissaire dans les Yvelines avant de rejoindre, en 2005, la Direction centrale de la sécurité publique (DCSP).
Avant d’être nommée directrice générale adjointe de la DGPN en avril dernier, là aussi une première pour une femme, elle pilotait la DCSP (aujourd’hui DNSP) depuis 2021. Avec sous ses ordres, 65.000 policiers et tous les commissariats de France.
La nouvelle cheffe des renseignements intérieurs est très déterminée, a du caractère, mais elle sait entendre et dialoguer, relate Denis Jacob, responsable du syndicat Alternative Police-CFDT. C’est un bon flic, cela ne m’étonne pas qu’elle arrive à ce poste, et c’est un vrai symbole pour la féminisation du métier. »
Crédit photo Ludovic MARIN/ AFP