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Le Colonel Mazères, condamné dans l’affaire des paillotes en Corse, victime d’un chantage

Le 16 janvier, le tribunal judiciaire de Bayonne a été le théâtre d’une affaire de chantage hors du commun impliquant un médecin à la retraite, le Dr Jean-Michel Gouffrant, accusé d’avoir extorqué 10 000 euros au colonel Henri Mazères. L’audience a été marquée par des échanges baroques et parfois surréalistes entre les deux parties.

Le colonel Mazères, figure publique ayant occupé un poste clé au sein de la gendarmerie en Corse, avait été au centre d’une affaire d’État il y a 25 ans, connue sous le nom des paillotes en Corse. À l’époque, sur les ordres du préfet Bernard Bonnet, il avait ordonné l’incendie illégal d’une paillote sur la plage de Cala d’Orzu, entraînant des conséquences juridiques pour lui-même. 

L’origine de l’affaire

Aujourd’hui, il se trouve du côté de la victime, accusant le Dr Gouffrant de chantage.

L’accusation de chantage porte sur une somme de 10 000 euros que le chirurgien aurait soutirée au colonel Mazères. L’origine de cette affaire complexe remonte à une relation particulière entre le colonel et la veuve d’un peintre landais, Gaston Larrieu. La centenaire veuve avait fait du colonel son légataire universel, suscitant le mécontentement du Dr Gouffrant, un proche de la veuve. Le médecin accuse le colonel d’avoir vidé un appartement de Saint-Jean-de-Luz, acheté en viager par la famille Gouffrant, et réclame en conséquence les 10 000 euros.

L’affaire prend une tournure singulière lorsque le Dr Gouffrant, à la barre, dénonce le comportement du colonel envers la centenaire décédée, allant jusqu’à utiliser des termes graveleux pour décrire leur relation. Ces déclarations entraînent une intervention de la présidente du tribunal pour modérer les propos du prévenu. L’atmosphère au tribunal devient tendue alors que les détails de cette affaire complexe se révèlent.

Le début du chantage

Le chantage aurait débuté après le refus du colonel de verser la somme réclamée par le Dr Gouffrant. Celui-ci admet les faits, justifiant ses actions en déclarant qu’il avait été « roulé dans la farine ». Selon ses dires, il aurait menacé de révéler des informations compromettantes à la presse à scandale pour faire pression sur le colonel. Face à cette menace, le colonel Mazères aurait cédé et versé les 10 000 euros.

L’affaire prend un nouveau tournant lorsque le colonel, prenant des précautions, engage un détective privé et enregistre secrètement ses conversations avec le Dr Gouffrant. Ces enregistrements deviennent des preuves cruciales du chantage exercé par le médecin à la retraite. Armé de ces éléments, le colonel Mazères décide d’engager des poursuites judiciaires, déclarant avoir souffert de deux ans et demi de chantage.

Le jugement mis en délibéré

L’accusation qualifie les actions du Dr Gouffrant d' »abjectes » et le procureur de la République, Jean-Claude Belot, demande dix mois de prison avec sursis ainsi qu’une amende de 26 000 euros pour préjudices matériel et moral. En revanche, la défense, représentée par Me Nathalie Pignoux, tente de minimiser l’affaire en la présentant comme une simple brouille entre vieux amis. Le jugement est mis en délibéré et est attendu pour le 6 février.

Rédigé par pandore

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