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LE « VISHING » NOUVELLE MENACE DE DETOURNEMENT DE FONDS DES COMPTES BANCAIRES

Le « vishing », une variante téléphonique du « phishing », représente une menace croissante dans le monde des escroqueries en ligne, avec pour objectif principal le détournement de fonds des comptes bancaires des victimes. 

Les « brouteurs », terme originaire de la Côte d’Ivoire désignant les arnaqueurs opérant sur Internet, utilisent cette méthode de manière de plus en plus sophistiquée. Les autorités, en particulier les gendarmes, alertent les utilisateurs des réseaux sociaux, en particulier de Facebook, sur les tentatives d’arnaque aux sentiments, soulignant le caractère professionnel et calculé de ces escroqueries sentimentales.

La gravité de la menace

Le « vishing » diffère du « phishing » classique en ce qu’il se déroule exclusivement par téléphone. L’escroc se fait passer pour le conseiller bancaire de la victime, exploitant diverses techniques pour obtenir les informations nécessaires à la fraude et vider les comptes bancaires. Les statistiques de la plateforme Cybermalveillance indiquent que, sur une période de six mois, environ 1 500 personnes ont été victimes de cette forme d’escroquerie.

Un exemple concret met en lumière la gravité de cette menace. Un gendarme du Nord a récemment échappé de justesse à une tentative de « vishing » et a choisi d’alerter le public sur cette nouvelle tendance. Le scénario typique commence par un appel d’un prétendu conseiller bancaire du service anti-fraudes, doté d’informations privées sur la victime, y compris le numéro de carte bancaire. La crédibilité et la persuasion de l’escroc sont renforcées par l’utilisation du véritable numéro de la banque de la victime, obtenue grâce à des logiciels de VoIP permettant de falsifier n’importe quel numéro de téléphone.

La méthode des escrocs commence par l’achat de coordonnées de victimes sur le darknet, suivie d’appels se faisant passer pour des professionnels de confiance. Ils utilisent des informations personnelles pour établir la confiance de la victime, créant ainsi un contexte crédible. L’aspect déconcertant réside dans la capacité des brouteurs à utiliser le véritable numéro de la banque de la victime, facilité par des logiciels de VoIP facilement accessibles, même sous la forme d’applications pour smartphones, masquées sous prétexte de divertissement.

Renforcer la tromperie

Une fois que la confiance est établie, l’escroc informe la victime de transactions frauduleuses supposément bloquées. Des détails tels que des opérations suspectes en provenance de l’étranger sont présentés pour renforcer la tromperie. À ce stade, l’escroc demande à la victime de fournir des informations sensibles telles que des identifiants, des mots de passe et des numéros de comptes sous prétexte de vérifications nécessaires. Il peut également demander la confirmation ou le blocage d’opérations prétendument frauduleuses en obtenant des codes via SMS ou en confirmant des actions sur l’application bancaire de la victime.

Face à ces sollicitations, les victimes sont souvent soumises à une pression psychologique accrue, visant à les faire céder et à divulguer des informations cruciales. Les gendarmes recommandent vivement de rester vigilant et de contacter directement leur conseiller bancaire en cas de doute. Ils soulignent également la nécessité de faire opposition sur la carte bancaire en cas de suspicion d’escroquerie, en raison du risque que l’escroc possède déjà le numéro de la carte.

Rédigé par pandore

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