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Pas de répit pour Harpie par Pablo Agnan

Entre le 25 et le 28 avril, les gendarmes et les militaires des Forces armées de Guyane (FAG) ont mené plusieurs opérations conjointes dans le cadre de la lutte contre l’orpaillage illégal. Deux de ces missions ont permis la découverte de cinq sites illégaux et la saisie ou la destruction de 8 tonnes de marchandises.

Postes de contrôle fluvial

Le territoire guyanais est recouvert à 97 % par une forêt tropicale. Une jungle impraticable, dont les seules voies d’accès sont les cours d’eau. Au total, une dizaine de fleuves traversent le département, constituant des axes stratégiques pour les trafiquants en tout genre, auxquels ils permettent d’acheminer hommes, matériels et marchandises.

Pour contrôler et surveiller « ces autoroutes aquatiques », des gendarmes et des militaires des FAG sont déployés sur des Postes de contrôle fluvial (PCF), une sorte de péage flottant. Disséminées un peu partout sur le territoire, ils font office de bases avancées permanentes.

7,5 tonnes de vivres au beau milieu de la jungle

C’est depuis l’une d’entre elles que deux gendarmes mobiles et une vingtaine de légionnaires du 3e REI (Régiment Étranger d’Infanterie) ont mené à bien leur opération. Le 26 avril, patrouillant sur le fleuve Approuague, situé à l’est du territoire, les militaires de ce PCF repèrent, peu avant la tombée de la nuit, un convoi de trois pirogues transportant des marchandises.

La première est interceptée, les deux autres prennent la fuite. L’une d’elle est retrouvée quelques instants plus tard. La troisième sera découverte le surlendemain, dissimulée dans la végétation. Des découvertes qui ont permis de saisir 7,5 tonnes de vivres, 2 200 litres de carburant, les embarcations et leur moteur. Aucune interpellation n’a été effectuée, les piroguiers s’étant jetés à l’eau avant d’être arraisonnés.

Des militaires aérocordés

Deux jours plus tôt, à plus de 100 kilomètres au nord-ouest, une autre opération conjointe avait été déclenchée, dans le secteur de la Crique nationale, en amont du fleuve Kourou. Cette fois, c’est par les airs que les militaires ont pénétré sous la canopée.

Huit légionnaires de la Section d’appui à l’engagement débarqué et deux militaires de l’AGIGN de Cayenne ont ainsi été aérocordés sur le secteur pour traquer les sites illégaux et les démanteler. Le lendemain, ils découvrent cinq chantiers et un campement appartenant à des orpailleurs illégaux, tous disparus avant l’arrivée des forces.

Une opération qui a permis de saisir et de détruire plusieurs carbets, une pirogue, 500 kg de marchandises et 160 litres de carburant, six motopompes destinées à l’exploitation illégale, un pistolet automatique 9 mm, un téléphone satellitaire, plusieurs téléphones portables, une tablette numérique et 18 grammes d’or.

24 millions d’avoirs criminels

L’année dernière, 1 230 patrouilles ont été effectuées dans le cadre de l’opération Harpie, dont 1 064 conjointes avec les FAG. 470 gendarmes départementaux sont déployés sur ce territoire de 86 504 km², soit presque la superficie d’un pays comme le Portugal, renforcés par six escadrons de gendarmes mobiles, soit 450 militaires supplémentaires. Un déploiement conséquent, qui a permis la saisie de presque 24 millions d’euros d’avoirs criminels en 2019.

Source Gendinfo

Rédigé par pandore

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