Dans l’enquête sur la disparition d’Agathe Hilairet, une joggeuse de 28 ans disparue le 10 avril près de Vivonne (Vienne), les analyses de sa montre connectée ont fourni des éléments importants. Ces expertises, menées par la gendarmerie nationale, confirment l’hypothèse d’une intervention humaine dans la mort de la jeune femme. Le corps d’Agathe avait été retrouvé le 4 mai, soit près d’un mois après sa disparition, dans un sous-bois situé à plusieurs centaines de mètres de l’endroit où sa trace avait été perdue par les chiens pisteurs.
L’analyse de la montre connectée
L’analyse des données de la montre connectée qu’elle portait a permis de constater qu’Agathe avait subi un effort physique brutal et inhabituel juste avant sa mort. Le capteur cardiaque de l’appareil a enregistré une hausse soudaine et marquée de sa fréquence cardiaque, suivie d’un arrêt complet des pulsations le jour même de sa disparition. Ces données suggèrent un épisode intense de stress ou de lutte, renforçant la piste d’un acte criminel.
Le GPS intégré à la montre a également permis de localiser avec précision la zone où elle se trouvait au moment de sa mort. Cette localisation correspond à l’endroit où les chiens avaient perdu sa trace, ce qui tend à confirmer que le décès est survenu sur place. Toutefois, le corps ayant été retrouvé à une certaine distance de ce lieu, les enquêteurs estiment avec certitude qu’il a été déplacé après la mort, ce qui est un indice fort d’intervention extérieure.
De nombreuses zones d’ombre
Malgré ces avancées techniques, de nombreuses zones d’ombre persistent. L’autopsie du corps n’a pas permis de déterminer avec précision les causes du décès. Aucune trace évidente de coups, de strangulation ou de violences sexuelles n’a pu être relevée, en raison de l’état de décomposition avancé du corps resté trop longtemps en milieu naturel. Ce manque d’indices médico-légaux complique la tâche des enquêteurs, qui doivent désormais s’appuyer sur d’autres éléments matériels ou témoignages pour faire avancer l’affaire.